Ce blog me suivra durant mon périple autour du monde et j'espère que vous partagerez un peu ce que je vis...

mercredi 26 mai 2010

Kolkata, kotidien



Calcutta, la ville de Kali, figure noire avec de multiples yeux un des multiples visages de Shiva… Kali temple. Puis on s’éloigne des lieux touristiques….

Plus d’un mois à Calcutta… pas beaucoup de visites sauf au Kali temple (lieu du sacrifice d’agneaux à la chaine, le bourreau armé de son cimeterre à l’envers tranche les cous en un seul coup), beaucoup de travail, d’aventures, de découvertes, de rencontres… le temps est passé et les gens se sont succédés, comme une succession de nouvelles extraordinaires… chaque voyageur vient avec ses aventures, ses idées, ses envies et ses folies… au hasard des rencontres à Sudder street et sur le toit de Paragon guesthouse un homme qui a vu les traces du yéti, un étudiant qui part en vélo au Bangladesh, un couple vivant dans les bidonvilles de Phnom Penh, un irlandais enfumée, un hollandais volant, des japonais amateurs de vin indien, un thésard en aménagement urbain, un docteur anglais de 80ans, des découvreurs d’iles, un chiliens cynthariste alcoolique, un regard charmeur et des yeux improbables… il offre à mon imagination la plus belle des histoires sans fin…. ma chambre fut un lieu de lecture (sur les murs), de méditation (grâce aux murs), un lieu d’expérience (chimique), un entrepôt de cadeau, une vraie caverne d’ali thomas… puis il y a Sudder street, cette petite rue ou un micro climat vit et survit… ghettos de foreigners en transit pour Bangkok, Andaman, le sud ou le darjeeling… en quelques jours tout le monde vous connait… cela aurait pu etre la rue de mon enfance, un village de quelques rues à l’écart de la mégalopole, toujours les mêmes têtes… on se connait bien vite et des habitudes se prennent… A1 roller corner pour un double egg chicken roll, un mango juice frais, un chicken chowmein dégusté sur un banc au milieu de la rue dans un concert de klaxons et de pot d’échappement, un thé dans la boutique d’Akash ou l’on peut passer des heures sans acheter juste à discuter entre les clients…

un cybercafé avec une connexion ramollie mais avec un propriétaire charmant, un wine shop avec Ma Dalton à la caisse, un sourd muet labile,

des enfants perdus sans peter pan, des chiens stupides, des femmes dormant dans la rue, des enfants curieux, des grands peres qui tire des rickshaws avec fierté,

des guesthouse open pour les étrangers et closed pour les indiens, un petit déjeuner avec un omelette et deux toast beurré pris au milieu de la rue après une soirée dans le club le plus cher de Calcutta… des discussions improbables avec son voisin sur un long banc en face des cuistots de rue… un pub, une boite de nuit, des soirées luxueuses et des soirées à boire comme caché avec un sourd muet extraordinaire… et la vie roule et entraine sur sa route des gens, des moments de joies, de déception, de nouveaux amis, de nouveaux rendez-vous manqués… comment raconter un mois de vie, un mois de rencontres et d’expériences aussi riches qu’étonnantes…




dimanche 16 mai 2010

Sikkim, un paradis perdu...


Dans la bouche de tous les voyageurs, vous entendrez la même phrase Darjeeling n’est rien comparé au Sikkim… que se cache t il de si merveilleux au Sikkim, un des plus petits états de l’inde à quelques kilomètres de la chine… là encore il faudra des heures de jeep collective à gravir et descendre des montagnes pour arriver à Gangtok, capitale du Sikkim. Bâtie a flanc de montagne, traverser la ville peut prendre des allures de trek… les visages sont souriants et chaleureux… la gentillesse, le sourire et les blagues des Sikkimais m’ont fait tombé sous le charme de cet endroit… après avoir découvert les curiosités locales : la « Bombo beer »,

le rum du Sikkim et toutes les spécialités népalaises… on est parti trekker dans une réserve… , on nous dégotte un type qui nous guidera vers la tour de guet au sommet de la montagne dans les nuages…

mener à un train d’enfer 700 mètres de dénivelé positif en 2 heures (qui dit mieux ?) et 3 sangsues plus tard… repos au sommet dans les nuages…

malheureusement… puis on se fait la descente en courant en 1 heure… au milieu d’une jungle de bambo, on observe la danse des nuages avec les bambous… quelques rayons de soleil tentent de troubler cet étrange spectacle…

Je profite d’un autre jour pour visiter Rumtek. Le Monastère de Rumtek est le siège du Karmapa en exil en Inde1, un grand Lama du Tibet. C'est le plus grand monastère de l'Himalaya oriental. J’ai assisté à une danse tres etrange, les moines font des ronds sur un pied avc les mains vers le ciel… ambiance paisible et large sourire… malheureusement pour le retour nous avons du mendier pour retourner à Gangtok…


Quelques concerts, discussions tardives, reflexions sur la vie et je quitte un ami de voyage qui a la chance de pouvoir rester un peu plus au sikkim…

Pour moi retour à Paragon guesthouse

samedi 15 mai 2010

Darjeeling, 5 seconds tea....

Plutôt que de subir la chaleur de Calcutta, je me suis enfui dans les montagnes du Darjeeling… au pays du fameux thé… une escapade rocambolesque en train puis en jeep collective… Darjeeling se mérite : 15 heures de trajet pour 400 km. Les montagnes apparaissent au dernier moment juste à l’instant ou l’on commence à gravir ces pentes abruptes.
Le paysage n’est plus horizontal comme dans la grande plaine du Bengale mais entièrement vertical. Les maisons se grimpent dessus. Les nuages se faufilent dans les ruelles. De petits arbustes verts poussent à flanc de montagne, des femmes ramassent les jeunes feuilles de thé : travail titanesque quand on parcourt les pentes avec une hotte pleine de feuilles. Les visages changent et les yeux se plissent peut être parce que les habitants de cette région sont heureux et chaleureux. Darjeeling se définit comme le « 5 seconds tea » de la plantation Happy Tea Valley : 5 secondes et le thé a infusé…

On se balade dans Darjeeling, on discute avec un jeune homme, il nous invite chez lui et 5 secondes plus tard sa mère nous adopte et j’ai une nouvelle famille… repas en famille un magnifique curry de poisson puis chansons chrétiennes… why not ?

Apres une belle soirée de musique avec un open mic, un bon « melting pot » de travellers, de népalais, de darjeeliens et de retrouvailles… le voyage au Sikkim devint incontournable

mercredi 5 mai 2010

Malda, petit paradis du West Bengal, mangues, vers à soie et arsenic

Comme j’étais overbooké à Calcutta, une ONG m’a kidnappé à Malda dans le West Bengal pour les aider à installer des unités de filtration. Malda est une ville proche de la frontière avec le Bangladesh et les villages ou nous avons travaillé sont à 99% musulmans (je précise 99% car il y a une seule famille Hindoue).

L’atmosphère est complètement différente de Calcutta… le vert est riant, on se balade sur des petits sentiers de terre serpentant entre des petits étangs pleins de poisson-chats, des plantations de riz, des manguiers… le vert est omniprésent….
Puis déboule une foule d’enfants (on croirait qu’il n’y a que des enfants dans ces villages) attirés par notre taxi et là des dizaines d’yeux tout ronds nous observent… des regards malicieux échangés, on se découvre mutuellement… ces enfants ne vont pas à l’école mais sont merveilleux, curieux, joueurs et souriants… cette petite troupe nous suit, change, disparait pour mieux réapparaitre…
puis au détour d’une rue on découvre d’étrange carré de bambou avec pleins de vers dessus et quelques cocons jaunes détonants : des vers à soie, de la vraie soie….

Que les artisans filent à la main…. (1kg de soie pour 30 euros….)… magnifique à voir et à entendre (le clac clac du tissage, le bruit de la roue du filage…).

Pour notre dernier jour comme nous n’avions pu vécu de vraie aventure, on a forcé les barrages d’une grève générale pour finir le travail expliquant que nous sommes de grands scientifiques….

Bosser en Inde est hallucinant… mais j’en parlerai plus tard…

mardi 4 mai 2010

Ecofriends, arsenic remediation project in Uttar Pradesh

Ecofriends-Miyasaki university: BAMP Project

Equipe terrain :

1 social and cultural coordinator, link with village communities – member of Ecofriends

2 field works– member of Ecofriends

3 people for administration staff – member of Ecofriends

1 driver – member of Ecofriends

1 engineer – Technical project mnager – Miyazaki University

Sponsor-Project leader :

Ecofriends president, Rakesh K. Jaiswal

Technical Director– Pr Yokata – Miyazaki University

Objectives of the project: Providing a source of water free from arsenic (or below WHO guideline) in 7 highly contaminated areas of Bahraich district

History of the projet : A global study about water quality have been realized by Uttar Pradesh Universities in 2003 (School of Environmental Studies, Jadhavpur University : SOES-JU). The sampling plan was to take one sample from area containing 1 to 10 sources, 2 samples from area with more than 10 sources.

The analyses were done in field by Arsenic testkit as Merckoquant or Arsenator. Ten pourcents of samples were analyzed by Atomic Absorption Spectroscopy (AAS) which is a real quantitative analysis. If a sample result is over 250 µg/L, tubewells of the entire area are tested. This study supported by UNICEF was focused on 17 districts. 12% of tubewells have arsenic concentration over 50 µg/L (Indian Guideline for drinking water).

In 2005, Myazaki University was seeking a local partner to implement a new technology for arsenic treatment in water. Ecofriends NGO has been proposed as an active local partner and local coordinator.

Solutions used to reduce drinking water contamination in Uttar Pradesh :

1 – Deep tubewells (> 90 meters)

2 – Dug wells with filters

3 – Arsenic removal by natural oxidation of dissolved iron, formation of ferric precipitate which adsorb arsenic. BAMP project implement that solution. Selected tubewells have a Fe/As ratio over 15. Conditions are really good for that technology.

Filtration unit :

The device work in two steps:

First aeration of the water and oxidation of iron

Then filtration by three filters using large gravels, fine gravels and then sand filtration. It removes arsenic and iron by precipitation and filtration.

Finally water is stored in a tank for villages use.

Wastes are evacuated using drain. They are stored in a waste tank or thrown on the ground.

Financial support:

Project supported for 2 years by Myasaki University in a Technology Transfer section. The end of the two years arrived soon. The future financial support of the project is not known.

Analysis and filter monitoring:

Filter monitoring is done periodically (every 15 days), the same day for every filter. Arsenic concentration is measured in raw water and filtered water. Measurement is made with arsenator and Merck Testkit. Analyses are made on field, no samples kept for further analysis. Reference analysis is arsenator (discrepancy between Merck and arsenator test kit occurred when I follow the work). Sampling and analysis of 7 filtration units required 5 workers during 4-5 hours.

Remarks:

1) Sampling protocol for laboratory analysis (as AAS analysis) is not well known and documented (acid volume, pH control). Iron precipitates are a real risk of error in that kind of sample.

2) Distance between sampling points, analysis duration of preparation involved a team of 5 workers for 7 filtration units. The time to realize all the analysis is around 4-5 hours.

Positive : presence in villages, activism, sensibilisation

Negative: loss of time, low efficiency, low villages interest

Awareness

1) Some villages used tubewells near filtration units which mean they have not understood the real concern of the device. Awareness program must be continuing.

2) Pumping marking (color mark) has disappeared. I was unable to say which pump is contaminated and which is not contaminated. To avoid a loss of information and a loss for local people, a new painting campaign is required to reinforce that visual information (red pump = no good, green pump = safe).

Filtration units results

1) The results of filtration device were excellent, below 10 µg/L. So efficiency of filtration units was excellent

2) Only one system is equipped with a waste storage dug well. Others wastes are thrown on the ground which is not really suitable without proper studies of waste leachability. Waste can be a source of contamination in the followings years, a special care should be taken regarding these residues.

Bilan:

The project is a good project with an excellent team which coordinates both technical and awareness work in Bahraich. Technical results are excellent however waste disposal can be upgraded. Awareness work takes more time. Explaining to village the risk which occurred if they drink arsenic contaminated water is difficult and will take time more than a technical study.

The technical study show good results for treatment plant however a long-term awareness work is required to explain, convince and make people responsible of their device.

For more information on EcoFriends:

Website: http://www.ecofriends.org/