Québec, direction l’antarctique…

Après la vie à la ferme dans le Vermont, je tente de m’échapper par le Québec… la neige et le blizzard tente de saper le moral du voyageur en retardant les bus de plusieurs heures… mais la perspective de parler français avec tout le monde me fait oublier ce désagrément… 1^er étape le passage de douane en bus… Il s’avère que je suis « correc’ » comme disent nos amis Québécois. Arrivée à Montréal, je saute dans un autre bus, tout le monde parle français… je comprend tout… étrange impression mais plutôt agréable après presque 10 mois de voyage… puis sous la neige fraichement tombé je débarque à Québec… je pars en quête d’une auberge de jeunesse bookée sur internet et comme je suis pas doué, l’auberge de jeunesse est à Montréal… mais il y en a plein d’autres… je retrouve l’ambiance Guest house avec tous ces personnages aussi intéressant et captivant…

Entre soirée à écumer les bars à chansonniers à l’ambiance chaude et bruyante et la visite de Québec mon weekend fut loin d’être reposant…

Les nuits furent démesurées comme si je n’avais pas fait la fête depuis… excès de bières et rires parmi nos joyeux cousins et leur bar à chansonnier… je recommande chaudement….

La ville de Québec a le charme des villes européennes avec un centre ville et des rues sinueuses, des petits magasins et un château imposant dominant le fleuve…

le paysage devient conte de fées…

entre l’art à l’intérieur des musées et l’art à l’extérieur il n’y a qu’un pas, à Québec ils ont su le faire…

les fresques sous la route en sont un exemple et le musée de la civilisation un autre avec une exposition original sur l’influence de la musique africaine sur la musique américaine et des écouteurs permettant d’avoir un son ou de la musique liée à chaque explication…

assez drôle de voir bouger les gens sur différentes musiques sans savoir ce qu’ils écoutent…

puis une immense cascade dans un écrin de glaces et de poudres blanches…

splendide paysage sous 30cm de neige…

une poutine pour finir un sympathique mélange de tout le gras possible : frites, fromages, sauce à la viande et un peu de canard au sommet…. attention la notre était Deluxe….

et des belles rencontres en deux jours… un marocain plus canadien que marocain, le vigneron d’Oz (nouveau personnage du magicien d’Oz), un avocat mexicain faisant un « reportage sur l’eau » (j’ai de la peine pour ceux qui verront son film de vacance…), Wall-E, un belge perdu, un français se prenant pour Jack London (mais version motoneige), un belge prêt à traverser le monde pour ses enfants, des québécoises avec des noms de ville Nancy, un motoculteur nocturne (c’était pas moi !!!) un Zimbabwéen blanc (ma blague préférée serait réelle…) super sympa et un petit passage à Gotham city !!!

Mais a France se rapproche à grand pas et déjà… un gnome refait son apparition dans ma vie… il m’a pas servi à grand-chose pendant 10 mois… sauf à faire rire les étrangers rencontrés…

Vermont, aventure américaine part 1

AVERTISSEMENT: certaines images peuvent choquer les plus jeunes ou les végétariens...

Apres être passé au travers d’halloween, j’ai pris un train pour Montpelier dans le Vermont… il semble que prendre le train au USA tient du miracle (mes amis qui vivent à Montpelier depuis 15ans ne savaient pas ou était la gare…)…

retour à la terre… l’automne est en plein déclin, les feuilles ont déjà recouvert le sol et mis a nu la peau rude et burinée des arbres… pléthores de courges et de légumes emplissent la maison, le poêle nous réchauffe… perchée sur une petite colline… on est vraiment isolé… les oiseaux chantent à l’intérieur sans entrer (amusement ce que la technologie permet)… entre concert de folk music le soir…

un peu de science(une petite conférence) et des activités aussi diverses et ludiques qu’égorger et découper deux cochons

ou dégommer des œufs à 200 mètres avec un fusil de sniper de la police américaine… je m’enfonce dans l’Amérique que les touristes ne rencontreront pas…

« si les français ne peuvent pas tirer (avec un arme), que font-ils de leur temps libre ??? » s’étonne un américain au stand de tir en me regardant d’un air triste…

mon bracelet béni par un moine Laotien disparaitra le même jour que les deux pauvres cochons…

« J’ai du fermer mon salon de coiffeur lorsque l’étrange mode des cheveux longs a pris les jeunes»

on risquât même nos vies chez un coiffeur à l’ancienne (80ans) ne travaillant que le samedi matin pour le fun… et au rasoir !!! Je n’ai laissé que quelques mm de cuir chevelu dans l’histoire ce qui tient du miracle !!!

Mais les US ne serait pas les US sans le traditionnel Potluck… qui consiste à faire un repas ou chacun amène quelque chose dont le nom… j’ai plutôt été « lucky » jusque là en même temps on sait ce que l’on mange entre Vegan, home made, nuts… c’est plus complet qu’à l’arrière d’une boite de céréale…

et de nombreuses rencontres… un diplomate américain ayant vécu en France, une guide américaine de Paris, des NRAistes, des musiciens abordables sans être débordés, des symphonies cacophoniques, des cafés trop longs, des étudiants en uniforme marchant au pas, des St Cyriens, un bourreau tendre et un dépeceur à ffable et des « singing along » plus ou moins justes (revenir des US sans avoir participer à un singing along, c’est comme venir en France sans voir la tour eiffel !!)

Le temps passe paisiblement… l’hiver recouvre les arbres et la foret d’un manteau de glace éphémerel… et moi j’empile les couches et maudit le temps… les américains le maudissent aussi mais pas pour les mêmes raisons: ils veulent de la neige !!!

Thankgivings approche et sa dinde de 12kg !!! Pire que le pire de nos repas de noël !!! Je file alors me reposer un weekend à Québec

Un jour, j'étais à New York…

A peine arrivé au US, les douaniers me renvoient faire vérifier l’adresse de mes amis (c’est la première fois que je mets une vrai adresse et pas la 1ere connerie qui me passe par la tête comme Hôtel New York à New York…).

Cependant j’arrive bel et bien à Philadelphia ou Philly pour les intimes… une tête connue pas vue depuis 1 an étrange sensation…

En plein été indien (retour au point de départ ???), les feuilles mortes tapissent le sol d’un orangée flamboyant… les arbres sont tachetées de d’ocre… et la gastronomie américaine à base d’hamburger et de donuts ternit un peu ce paysage idyllique…. après une semaine de Burger King (je rend hommage à l’auteur de Supersize me : 3 fois burger king en 1 semaine j’ai déjà envi de gerber…) quelques épisodes de Santa Barbara philadelphien…

je pars en quête de celui qui a fait main basse sur mon blouson et mes pulls(envoyé de France pour survivre dans le froid) sans succès… l’occident et les occidentaux, j’ai pas l’impression que cela m’ait manqué… alors autant prendre une bonne overdose d’occident, je file à New-York… comme dans les films, des gratte-ciels, des gens pressés, des touristes et des cabs jaunes..

je me refugie au MoM o l’on croise des hélicoptères et des français en bataille…

la collection est superbe et le contemporain de jeunes artistes côtoie la chèvre de Picasso…

La collection pourrait remplir une dizaine de musées normaux… puis la bulle d’air de central parc une vrai foret ou batifolent des grattes ciel et des « tic et tac » à foison…

puis je m’élance sur une de ces grandes avenues…

la balade m’entraine près de l’empire State Building… pris d’assaut par des hordes de touristes, un scan au RX, une fouille,3 files d’attente, une photo kitsch à chier et deux ascenseurs plus tard… me voilà au sommet… avec un superbe coucher de soleil… sur la grosse pomme…

Je reste encore quelques jours à Philly entre le musée d’art plus connu grâce à Rocky que grâce à la collection de Picasso, Miro, Dali, Matisse, Brancusi ou Duchamps…

un fan du facteur cheval à la mosaïque délurée et envahissante…

cependant ce monde laisse de coté bien des gens… étrange de voir tous ces gens sur le trottoir…

Des rencontres encore une fois étranges avec des mexicains sympas et omniprésents, une greenpeaciste enthousiaste, une nouvelle yorkaise, des salsaistes, tout le personnel de la poste de Philadelphie (il m’adore), des trains en panne, des errants sentimentaux, des fantômes…

Australie… si je ne cours pas, je fais quoi ???

Arrêt rapide en Australie, 3 jours à Sydney… 1ere impression à l’aéroport ou la douane scanne, ouvre, détecte, questionne… sont ils plus paranoïaques que les américains ? Apres avoir croisé un français qui me conseille une guesthouse Coréenne et avoir papoté avec une américaine en longues vacances (1 semaine en voyage, 3 semaines au US ainsi de suite) dormant au Ritz,

j’arrive dans le quartier des clochards et des prostitués où se trouve ma guest…

je pars errer dans la ville… 1^er choc quand est ce qu’il s’arrête de courir ? le travail est le hobby des sportifs… le sport est omniprésent… après avoir vu plus de 30 joggeurs en 10min je passe près d’une église sous laquelle se balade un centre aquatique (encore eux !)

puis je tombe nez à nez avec une statue funky…

relookage assez drôle et tellement plus sympa…

puis les musées occupèrent mes journées, gratuit pour la plupart, j’ai pu admirer de l’art contemporain, des œuvres d’aborigènes australiens, des photoreportages sur l’Afghanistan, les merveilles de l’inde (connais pas !!!) et tant d’autres… un festin d’art… qui déborde des musée et se répand dans la ville…

les artistes s’exterieurisent…

cependant je reviens dans les pas du touriste pour ne pas manquer le fameux opéra et le pont…

vu du jardin botanique avec en fond un concert de kakatoès brayant dans les trous des arbres (à voir)… et quelques poulets à long nez… encore des sportifs !!!

Puis Bondi beach… une belle crique ou l’on exhibe son corps sculpté à grands coups de barre de fonte… la plage est magnifique…

Au vu du prix des bières (5-7$), je me suis abstenu de soirée débridée… beaucoup de lectures et de sommeil !

Malgré ce retour dans le monde occidental, quelques rencontres sympathiques dont un photographe de pub australien intrigué et intéressé, un ex-trader espagnol en quête de sens, un couple en quête de sous, une suisse définitivement au sud et à l’est, des dortoirs mouvants et remuants et un allemand avec sa tente, son réchaud et son pouce en l’air… bonne route à vous….

Après 8 mois de balade en Asie, le retour dans le monde occidental n'est pas aisé... et quelque chose me manque...